Pâââris...

J'ai quelque peu négligé ce blog récemment. En septembre 2005, Marie-Andrée et moi sommes allés à Paris, en Suisse et en Provence. En avril, pour Pâques, nous sommes allés à New York pour 3 jours. Et là nous revenons tout juste de Paris. Eh oui, encore! Ça doit être la 10e fois que nous y allons (dac, en comptant tout les aller-retours du temps que j'étudiais à Reims! Mais quand même...), mais on ne s'en lasse jamais! La preuve, nous venons d'y passer 7 jours, et pas une seconde nous ne nous sommes ennuyés!

Les faits saillants:

• Visite de l'observatoire de la tour Montparnasse dès la journée de l'arrivée. C'est une tour, du genre Place Victoria, version années 70, qui compte 56 étages. Le dernier étage est occupé par un observatoire accessible au public, et on peut même y monter sur le toit, à l'air libre (et où les vents sont étonnement forts par rapport à ceux observés au niveau du plancher des vaches!). Ça avait l'avantage d'être proche de l'hôtel, de fournir une vue imprenable sur Paris (bien meilleure que de la tour Eiffel, à mon avis, car de là, on la voit, la fameuse tour!) Et en plus, c'est la moitié du prix - pas que ça nous arrête, mais bon, c'est un p'tit plus agréable! Un truc qui nous a frappé, et que nous n'avions jamais remarqué avant: la structure des lots à Paris, le parcellaire. Étonnemment, il y a tout un monde derrière ce que l'on voit de la rue. Les maisons s'accumulent dos à dos, parfois jusqu'à cinq d'épaisseur à l'intérieur du même pâté de maison! (insérer photo ici). Quelquefois, à l'intérieur d'un pâté de maison, on retrouve des jardins privés, des églises, des garderies, des ateliers, des bureaux, et plein d'autres trucs auxquels nous ne nous attendions pas! Et de là haut, on voit très bien les percées Hausmannienne (Hausmann était un baron qui a réalisé des opérations urbanistiques d'envergures à Paris. Il a percé de nombreux boulevards, à travers les quartiers médiévaux, pour faciliter les mouvements à travers la ville. Des milliers de maisons ont été détruites, autant d'immeubles ont été construits, et en gros c'est à lui qu'on doit l'aspect "moderne" de Paris.
• Dîner tardif chez Flam's, pour se rappeler des souvenirs gustatifs alsaciens. En fait, c'est la même chose que les Flams de chez les 3 Brasseurs, à Montréal, pour ceux qui connaissent.
• Catacombes
• Parc Montsouris (dans le sud) atmosphère villageoise, joli parc
• Musée d'Orsée en fin de journée, beaucoup moins fréquenté que le matin.
• Buttes aux cailles - joli , atmosphère de village, avec place centrale, etc. Fontaine qui a l'air populaire.
• Chinatown - soupe tonkinoise , plus aéré qu'à Montréal, début des secteurs de banlieue de Paris, ave c grandes tours, etc.
• Ile la Cité. Glace chez le fameux glacier Berthillon. Je pointe un bar canadien sur l'ile de la cité à Marie-Andrée, le "THE BEAVER". Elle me regarde d'un air qui trahissait son imcompréhension... Je lui demande si elle a remarqué. Elle me dit, "quoi, la boutique de thé?". "quelle boutique de thé?" "Ben, le "Thé Beaver!" J'ai bien ri!
• P'tite pause devant Notre-Dame pour regarder les touristes...
• Pause pâtisserie chez "Aux délices de Sèvres", près de l'hôtel. miam miam...
• Marché public du boulevard Raspail - sympathique, bondé, odorant, coloré
• Château de Vincennes. Arrivé trop tôt pour la visite, nous avons du l'attendre 1h30. Agréable.
• Canal Saint-Martin. Beau quartier du genre "Plateau-adjacent". En plein développement.
• Magasinage - pause en haut du Printemps, sur la terrasse (exceptionnel!), puis autre petit marché public, pause sur les marches de la Madeleine.
• Dîner au square Louvois, près du Palais Royal.
• Petit tour dans le Marais. Pause dans un café de la Place de la Bastille, où on s'est fait fourrer d'aplomb! 6,30 euros pour un citron pressé (c'était nous le citron qui s'est fait presser dans cette histoire!), 9,80 euros pour une bière! 16,10 euros au total! ça revient cher la gorgée! Mais bon, le serveur s'est trompé en nous remettant la monnaie,
• Parc des Buttes Chaumont
• Dernier p'tit break en haut du Printemps sur la terrasse.
• Retour en fin de journée ... long long vol confortable, car l'avion était juste plein au tiers!
• à insérer dans le texte: Champs Élisées, magasinage pour bébé, Disney Store, on se fait poser des questions comme si on est des locaux, Grande Épicerie de Paris (Au Bon Marché), rhume de Benoit, hôtel Mayet, resto indonésien, parisiens bien sympathiques, métro avec les couloirs et escaliers dignes de Hogswart, files d'attente dans les boulangeries

Ce texte est incomplet, revenez plus tard pour une version améliorée!

En méditation devant un lac des Andes (pour vous donner une idée des distances, le point blanc, en bas à droite, est un autobus!) 

Dans le salar (ancienne mer salée asséchée) de l'Atacama

Carnet de voyage du Chili 5

Bon, quand on vous a laissé à San Pedro de Atacama, on avait un programme chargé devant nous. En moins de 24 heures, nous avons:

• 16h - 18h Fait de l'équitation dans l'oasis autour de San Pedro de Atacama (à l'insistante demande de Marie-Andrée, qui voulait initier Benoit aux plaisirs de l'équitation. Finalement, il ne l'a pas regretté du tout!)
  
• 20h - 23h30 Soirée d'exploration astronomique avec un scientifique français qui s'est établi dans le coin, et qui, en parallèle avec ses recherches, fait profiter de son savoir aux touristes. Équipé d'un pointeur au laser vert, il nous a expliqué le ciel austral, avec la croix du Sud, l'Alpha du Centaure, la voie lactée (qu'on a jamais vue aussi clairement). C'était génial! On aurait dit que son laser se rendait jusqu'aux étoiles qu'il pointait. Grâce à de gros télescopes (agrandissement jusqu'à 400x) on a ensuite pu voir des galaxies, la surface de la Lune, Jupiter, Saturne. Magique et génial. Ça valait bien 50 visites au Planétarium! http://www.spaceobs.com/
  
• 4h - 18h Excursion au geysers El Tatio, à 4200m d'altitude, au milieu des montages des Andes. Ça débute à 4h du matin car c'est à 2h de chemin de terre de San Pedro, et l'effet est le plus spectaculaire au lever du soleil, quand il fait encore frais. C'est alors que la vapeur d'eau est la plus visible et la plus spectaculaire.
  

Les geysers de El Tatio

• On s'est ensuite baigné dans les sources thermales, puis le reste de la journée a été consacré aux villages des Andes, aux ruines des forteresses et villages Atacamèques et Incas et... à l'attente du minibus de rechange, car le notre est tombé en panne au milieu de nulle part! Heureusement qu'un autre minibus passait par là et nous a ammené au prochain village, d'où nous avons attendu les secours pendant 2h30. Mais ce fut du temps bien dépensé, car le village, situé dans une oasis au milieu d'un canyon, était charmant et chargé d'histoire. On ne s'y est pas ennuyé du tout! On s'est ensuite servi du minibus de remplacement pour... remorquer l'autre! Si, si! avec une corde de remorquage, on l'a traîné tout le reste de la journée, sur près de 150km, la plupart du temps sur des chemins de terre, souvent avec le précipice d'un côté de la route. On était nerveux au début, mais tout s'est bien passé, puisqu'on est là pour l'écrire...
  Quelques uns des nombreux lamas
  C'est la panne, au milieu de nulle part...
• 
  Typique, non? En tout cas, c'est ça l'image qu'on se faisait des Andes avant d'y aller.
• 
  Les ruines d'une forteresse inca
• 
  Église typique, à Ciu-ciu (prononcez Tchou-tchou, comme pour un train)
• 
  Des piéroglyphes représentants des lamas
• 
  Sahara? Non: Atacama!
• 20h Retour en avion à Santiago et repos bien mérité à l'hôtel.
  

Vendredi, c'était la journée du mariage de nos amis Loli (Loretto de son vrai nom) et Fernando. Le mariage à l'église s'est déroulé exactement comme ceux chez nous. La réception qui a suivi avait lieu au Club Militaire de Santiago (le père de Loli est un militaire haut gradé à la retraite), sur une colline qui surplombait Santiago. Là non plus on ne peut pas dire qu'on a été très dépaysé, ça ressemblait à ce qu'on a déjà vu chez nous, sauf que ça avait plus d'ampleur: 180 invités, dans jusqu'à 5h du matin (sur de la musique exclusivement en espagnol), et beaucoup plus de serveurs, barmans etc que chez nous. Très plaisant, mais épuisant!

Pour nos deux dernières journées, on est restés à Santiago, où on a fait quelques promenades, entre autres dans un grand parc près de l'université du Chili - ou Marie-Andrée s'est amusée dans les jeux pour enfants.


Marie-Andrée, sérieuse comme toujours, dans la plaza Brazil, à Santiago

On a mangé des sushis chiliens avec la gang d'amis pour souper. Marie-Andrée a fait un détour au dépanneur à 23h30 pour combler une envie pressante de... lait! Ça faisait quelques jours que ça la tracassait, mais là elle ne pouvait plus attendre!


Les rues piétonnières du centre-ville. Fort agréable de s'y promener.

Puis dimanche a été une journée relax, on a visité le palais Cousino, un chic résidence d'une famille riche du Santiago du XIXe sièble, puis retour au centre-ville par paseo (promenade) agréable, dîner chez Burger King (il n'y avait rien d'autre d'ouvert le dimanche!), puis retour à l'hôtel pour un dernier verre sur la terrasse, avant d'entamer notre très long voyage de retour en avion.

Chili: chronique questions des lecteurs

Merci Anne-Marie pour tes questions toujours originales! ;)


Est-ce que vous pouvez voir les montagnes et la mer en même temps comme à Vancouver?
En général, non. Les montagnes sont à environ 150 - 200 km de la mer

Quel est le PIB du pays? (J'ai l'air intelligente de même, mais c'est pour savoir si les pauvres sont très très très pauvre ou juste très pauvre... le PIB définit un peu le fossé entre les riches et les pauvres... comprenez-vous là le sens de ma question!!!
Aux environs de 8500$ par habitant. Le gouvernement a l'air relativement efficace pour redistribuer la richesse, les services publics sont bien organisés, alors ça donne l'impression qu'au niveau économique, ils en sont où le Québec en était dans les années 60. Et comme ils accordent beaucoup d'importance à l'éducation, on ne serait pas étonnés qu'ils nous rejoingnent dans un avenir pas trop lointain.

Est-ce que la dégustation d'intestins et de pis de vache était "clean proof"?
Euh... oui, on croit bien! L'hygiène ne nous a pas vraiment inquiété là bas, en général, tout était très propre.

Est-ce les Chiliennes sont faites en "plastique" comme au Brésil... beaucoup de strings? (Ah! Pauvre Ben...). Est-ce qu'ils sont beaux... dans le sens que vous vous retournez sur leur passage comme les Milanais(es) ou les Romains (es)?
Pas vraiment "plastique", non... Jolies, mais naturelles, genre "belle d'Ivory"! Même chose pour les hommes.

Est-ce que les kids boivent du lait (légende urbaine et/ou nutritionniste en rut (!), veulent que les enfants boivent beaucoup moins de lait en Am. du Sud car ils en ont pas besoin... )
Oui, autant qu'au Québec, à ce qu'on a pu voir. Même les adultes en boivent, au verre, comme chez nous.

Est-ce que les Chiliens sont friands de patins à roues alignées ou bien s'ils sont plutôt adeptes du scooter comme en Europe... ou encore comme les belles Néerlandaises... en vélo avec la jupe qui relève (j'ai des photos, preuve à l'appui.. ou plutôt mon chum a pris des photos ;)
Le vélo semble réservé aux excursions de fins de semaine. Les patins à roues alignées: on ne se souvient pas d'en avoir vu là bas. Puis, étonnemment, peu de scooters et de motos. Surtout des autos, comme chez nous.

Je vais vous faire travailler un peu :) Causons un peu boîtes de Camembert... :) quelle est la marque de voiture la plus populaire... et quelle est la marque de voiture la plus utilisée par les taxis... et celle des St-Hubert BBQ!!! ;) Est-ce qu'ils conduisent à l'européenne?
La conduite est très sportive, et les chiliens ont le klaxon facile. Ils ressemblent aux espagnols et aux italiens, là dessus. Quant aux marques de voitures, c'est étonnant, ils ont les marques nord-américaines, japonaises, et européennes! Beaucoup de Peugeot. Ça donne l'impression d'être dans un mélange d'Europe et d'Amérique du Nord.

Étant donné que je suis totalement ignare en la matière, quel parti est au pouvoir (droite, gauche, conservateur, etc.)
Le pays est dirigé par une coalition de centre-gauche, un tantinet socialiste, dont le chef est Ricardo Lagos.

Est-ce qu'ils font des campagnes sur les préservatifs!!!... Non, mais une fille a ben l'droit d'savoir :) C'est bon pour les préparatifs de bagages.. :)
Sûrement, mais on ne peut le confirmer. Comme tout a l'air moderne, incluant les mentalités, on imagine que c'est aussi répandu qu'ici.

Est-ce qu'ils ont l'aide sociale, l'assurance-emploi, l'assurance-maladie, des vergetures?!?!?
Quel est le taux de chômage?
Mmm... il y a bien des hôpitaux publics, mais la couverture sociale n'est pas très complète. Pas d'assurance-chômage (ok, pas d'assurance-emploi. Mais on s'assure contre quelque chose, non? Ça devrait donc logiquement s'appeller l'assurance-chômage...). Le taux de chômage n'a pas l'air très élevé, peut-être à cause du manque de couverture sociale, justement.

Qu'est-ce qu'ils pensent de l'avortement, de l'homosexualité (est-ce qu'ils ont leur parade "gai" ou "gaie", j'sais plus trop...?), de l'infidélité et du décès du pape *là vous avez d'la matière en masse pour pratiquer votre espagnol... en buvant beaucoup de gringos!!!* ;)
Là, ils semblent plus conservateurs qu'au Québec. C'était bizarre, l'homosexualité avait l'air de les obséder. Plusieurs fois, on s'est fait demander si c'était commun au Canada, si c'était accepté. Notre mentalité les intrigue, en tout cas! Pour l'infidélité, ça a l'air assez commun. Les couples non-mariés peuvent vivre ensemble sans problèmes.

Une question ben personnelle... je tripe au max sur les sets de cuisine du Mexique car ils sont tous faits artisanalement avec du rotin, etc. et full couleurs (les chaises et les tables du Mexique me font littéralement craquer... le dossier est fait de soleil rose et orange ou bien de poisson multicolore ou encore de lune... c'est juste que ça coûte pas mal cher de taxes aux douanes!!! Est-ce qu'ils en ont au Chili?
Non, les goûts chiliens sont plus sobres. Pour des articles, meubles et vêtements colorés, ça a l'air qu'il faut aller dans les pays voisins, la Bolivie et le Pérou.

Est-ce que les traditions lors du mariage sont très différentes d'ici?
Étonnemment, ce n'est pas très différent. La cérémonie à l'église est en tout points semblables aux nôtres. La réception qui suit ne diffère pas beaucoup non plus des nôtres, à part le nombre d'invités (on y invite jusqu'aux amis éloignées et arrières petits cousins) et pas sa durée (un party qui finit tôt finit à 5h du mat'...).

Métro européen, autobus africains...

En se baladant dans Santiago, c'est frappant de voir le nombre d'autobus qui circulent. Malgré le fait que le métro tout neuf se rende presque partout, qu'il soit propre et sécuritaire, il y a 7000 autobus jaunes qui circulent dans la ville. Ce qui est étonnant, c'est qu'ils sont tous privés: c'est à dire qu'il ne s'agit pas d'un système organisé. Chaque chauffeur fonctionne de façon indépendante, et ils sont payés proportionnellement au nombre de passagers qu'ils transportent! Donc pas d'arrêts d'autobus, pas d'horaires, pas de plans du réseau, mais des milliers d'autobus, tous jaunes, qui circulent dans tous les sens, en double, en triple, et qui se disputent les passagers disponibles. Les modèles d'autobus vont du vieux bus à la soviéto, au modèle Mercedes-Benz dernier cri. Les destinations sont bien indiquées sur un panneau en avant des autobus, mais encore faudrait-il avoir le temps de les lire! C'est la folie furieuse! Dans un article d'un journal de Santiago, ils décrivaient leur système comme suit: "un systéme de métro européen, mais un système d'autobus africain". C'est pas mal juste, comme description. Mais les choses vont changer bientôt. Le gouvernement va inaugurer l'été prochain un système moderne d'autobus urbain, avec des autobus tout neufs, des horaires, et tout et tout. Et les chauffeurs ne seront plus payés selon le nombre de passagers qu'ils transportent, mais à l'heure, comme partout dans les pays développés. On a donc assisté aux derniers moments de ce système plutôt typique. Quand ça va être votre tour de venir, la ville va avoir l'air encore plus européenne qu'elle n'en a l'air présentement.

Le plaisir de passer inapercu

J'aime bien le moment où on devient tellement à l'aise dans un ville qu'on ne passe plus pour des touristes. C'est maintenant le cas pour nous à Santiago. Après tout, ça fait 5 jours qu'on passe ici depuis le début de notre voyage, et ça commence à se faire ressentir: en explorant la ville aujourd'hui (c'est Benoit qui écrit, car Marie-Andrée est partie se faire coiffer en prévision du mariage de Fernando et Loretto, qui aura lieu ce soir), j'ai dû me faire arrêter au moins 5 fois par des passants pour me faire demander l'heure, les directions, etc. Le plus drôle, c'est que j'avais chaque fois la réponse, mais c'était marrant de voir la face étonnée des chiliens quand je leur répondait dans mon espagnol teinté d'un accent inconnu pour eux... J'ai bien l'impression que de donner l'impression de savoir où on s'en va, et surtout d'avoir les traits européens inspire confiance, et c'est en partie pour ça que les gens nous arrêtent sur la rue pour nous poser leurs questions. Le Chili a beau être une société très métissée, les plus riches içi semblent avoir les traits plus espagnols qu'autochtones, et moi et Marie-Andrée passont facilement pour des espagnols (la grand-mère de Loretto, quand je l'ai rencontrée, trouvait d'ailleurs que j'avais l'air chilien!). D'ailleurs, à ce qu'il paraît, même mon accent me fait passer pour un espagnol (d'Espagne). Mais bon, à mon vocabulaire limité, ils s'aperçoivent bien que ce n'est pas le cas....

En tout cas, c'était fort agréable de me balader à travers la ville aujourd'hui en sachant où je m'en allais, et en passant pour quelqu'un de la place...

Eureka!

On en a la preuve: l'eau tourne a l'envers quand elle sort du bain ou de l'evier en Amerique du Sud!!! La question nous tracassait depuis longtemps et, tel Archimede, nous en avons fait l'experience dans le bain de notre hotel, a Santiago au Chili. Pour ceux qui se demandent de quoi on parle: dans l'hemisphere nord (donc chez la grande majorite de nos lecteurs, on presume), l'eau quitte le bain en faisant un tourbillon dans le sens des aiguilles d'une montre. On avait lu, il y a longtemps, que dans l'hemisphere sud, c'etait l'inverse. Eh bien, preuve scientifique a l'appui, on peut vous maintenant vous affirmer que c'est vrai! Bonne journee, on retourne profiter de la chaleur de l'automne chilien.

Carnet de voyage du Chili 4

¡Hola! en direct de San Pedro de Atacama, dans le desert au nord du Chili, a 2500km au nord de Purto Varas, la d'ou on vous ecrivait la derniere fois.

Bien des choses se sont passees depuis la derniere fois qu'on a eu le temps de vous ecrire. Pour commencer, a partir de Puerto Varas, on est alle faire un p'tit tour en microbus (30km +/-) jusqu'a Puerto Montt, qui porte plutot bien son surnom de Muerto Montt... C'est la grosse ville du sud chilien. Plutot industriel et commercial, et pas enormement de choses a voir, alors on ne s'est pas eternise. Petite bevue de notre part: en prenant le taxi collectivo pour aller au marche artisanal, on a oublie de dire au conducteur ou on voulait debarquer. Alors, on est passe tout droit, et on a continue, et continue, jusqu'a 2 ou 3 villages plus loin! Heureusement, le prix de la course est le meme, quelle que soit la distance (un gros 0.70$...). Pour ne pas avoir l'air trop egares, on lui a demande de nous laisser sur la rive, ou il y avait 4 ou 5 restaurants (qui avaient l'air fort bien, d'ailleurs). Le conducteur s'est empresse de nous faire des recommandations a propos des restaurants, et nous a laisses la. En realite, on voulait juste debarquer pour prendre un autre taxi collectif en sens inverse. Et qui ne voit-on pas apparaitre 5 minutes plus tard dans l'autre sens? Le meme chauffeur, qui nous a repris a bord en riant un peu de nous! Apres 20 minutes de trajet en sens inverse et des discussions avec le chauffeur et les autres passagers (6 dans une Tercel!!!), on a finalement debarque au marche d'artisanat et de poisson a Angelmo, notre destination initiale! Marie-Andree en a profite pour faire quelques achats dans cet endroit assez typique.

Apres cette excursion, on a quitte la region pour remonter jusqu'a Santiago. 13h et 1050km d'autobus de nuit. Avec, encore une fois, les larges fauteuils en cuir (seulement 3 de large) qui se couchent presque completement, dans le genre Lazy-Boy. Pas penible du tout. Repas servis a bord, agent de bord qui vient jusqu'a deposer un oreiller derriere notre tete, deposer une couverture sur nous, etc. Une famille de quebecois franco-argentins se trouvaient derriere nous dans l'autobus. On a pique un brin de jasette avec eux, qui ont voyage 9 mois en Amerique du Sud avec leur deux charmantes petites filles.

A l'arrivee a Santiago, nos amis Loretto (c'est un prenom feminin, vous vous souvenez?) et Fernando nous attendaient, pour faire une excursion a Valparaiso et Vina del Mar, deux villes situees sur la cote, a environ 150km (d'autoroute qui ferait rougir les notres de honte!) de Santiago. Trajet effectue dans leur Peugeot 307 de l'annee.

Visite en quelques heures de Valparaiso, qui etait le premier port rencontre par les voiliers qui traversaient le dangeureux Cap Horn. Ville portuaire, donc, situee dans le fond d'une baie, entouree de collines abruptes. Le centre-ville est au niveau de la mer, les quartiers residentiels en haut des collines. Pour voyager entre les deux: 15 funiculaires multicolores. En haut, les rues rappellaient le quartier St-Jean, a Quebec, mais en colore. Et avec une superbe vue sur la mer. Fort agreable.


Nos amis Loli et Fernando, à Valparaiso

Ensuite, on a longe la spectaculaire cote sur quelques dizaines de kilometres pour aller diner (a 3h l'apres-midi, comme c'est l'habitude ici) dans un resto de poissons et fruits de mer. Si vous vous imagine la Gaspesie, vous vous trompez: la cote est le rendez-vous des riches residents de Santiago, qui viennent ici a leurs condos avec vue sur la mer. Les restos sont en consequence: hip, branches, avec de larges baies vitrees sur la mer. Prix du copieux repas de poissons, fruits de mer, arrose de vin? 60$ pour 4, tout compris. Et c'est cher pour les standards d'ici...

Fin de la journee passee a Viña del Mar, la plus riche et celebre des stations balneaires du Chili. Tres Cote d'Azur, avec grand boardwalk le long de la plage, casino, hotels chics et nombreux condos construits en escalier le long de la falaise. Agreable.


Les condos en escalier, à Vina des Mar


Le Pacifique, c'est froid!

Le lendemain matin, lever tres tot pour aller a l'aeroport, ou on a prix l'avion pour Calama, 1500 km plus au nord et a 2500m d'altitude. Arrivee en plein desert, tres, tres different de ce que l'on a vu dans le sud du pays.

Notre base dans la region est San Pedro de Atacama, qu'on a surnomme "Gringo Central" tant il y a d'etrangers dans ce village de 5000 habitants situe dans une oasis en plein milieu du desert. Sans blague, il y a autant de touristes que d'habitants. Mais c'est vraiment une bonne base pour explorer la region: tous les jours, on a le choix entre des dizaines d'excursions differentes dans le desert, les canyons, dans les Andes, etc. Le village est vraiment representatif de l'idee que l'on se fait de l'Amerique du Sud: tous les batiments dont en adobe (terre battue), rues en terre battue, place centrale avec fontaine au milieu et eglise blanche sur le cote, volcans en arriere-plan. Le village au complet a d'ailleurs ete nomme monument national. Et les apparences sont trompeuses: derriere ces facades en terre battue se cachent des restos au chic decor ethnique, boutiques, nombreux cafes internet, etc. Ca fait vivre le monde du coin, en tout cas!

D'ailleurs, si vous voulez voir comment nos conditions d'hebergement sont penibles ici, allez consulter le site www.kimal.cl C'est la que nous logeons a San Pedro de Atacama... Y'a pire, mettons... Disons que c'est un hotel boutique en plein desert.

A l'arrivee ici, on a eu des petites difficultes d'adaptation a l'altitude: fatigue, maux de tete et leger saignement de nez. Mais un peu de sommeil (on s'est couches a 20h la premiere journee!) et des tylenols en sont venus a bout.

On est ici depuis lundi, et voici les excursions qu'on a fait:
- Coucher de soleil sur la vallee de la lune : aores une promenade a travers des canyons, on a assiste au coucher du soleil sur la cordilliere des Andes, du haut d'une enorme (vraiment, enorme!) dune de sable. Superbe.

Ça a l'air proche vu comme ça, mais le volcan est à 45km!


2 semaines plus tôt, ce sont les pentes de Bromont que l'on descendait...


Coucher de soleil dans la vallée lunaire

- Mardi: excursion au salar de l'Atacama, grande mer d'eau salee assechee depuis longtemps. Le sol a l'air d'etre fait en stuco, avec de gros pics de sels s'etendant sur des dizaines de kilometre. De temps en temps, quelques etendues d'eau ou les flamands roses viennent nidifier. Ensuite, montee a 4200m d'altitude pour une promenade entre deux lacs alpins, visites de villages Atacameques (ou Marie-Andree a nourri des lamas, et ou elle a evidemment fait quelques achats... - faut bien encourager l'economie locale, qu'elle dit!) et promenade dans un sentier dans une oasis (nommee le "paradis perdu) situee au milieu d'un canyon.


Les flamands pas tout à fait rose dans le Salar d'Atacama

Ce matni, on s'est enfin paye un peu de grasse matinee, mais on ne perd rien pour attendre! Au menu plus tard aujourd'hui: equitation a 16h, excursion d'astronomie en plein desert a 20h, puis lever a 3h30 du matin (!!!) pour aller voir les geysers a 4200m d'altitude (note: ne pas oublier les tylenols et boire du mate de coca). On vous laisse donc pour aller faire une petite siesta d'apres-midi question de ne pas etre trop epuises demain...

¡Hasta luego! (de Santiago cette fois, puisqu'on prend l'avion tout de suite apres l'expedition au geysers demain - une expedition de 14h!)

Carnet de voyage du Chili 3

La pluie ayant finalement cesse (non sans nous avoir detrempes, mais la, vraiment jusqu'aux os!), nous avons poursuivi notre visite de la region de Valdivia, dans le sud du Chili.

Comme il y a une chaine de montagnes le long du Pacifique, les villes et villages sont loin a l'interieur des terres - si bien que nous n'avions pas encore apercu le Pacifique depuis notre arrivee au Chili. Nous avons remedie a la situation, et de facon plutot grandiose: nous nous sommes rendus le long de la cote, a Niebla, pour visiter les vieux forts espagnols qui protegaient l'entree de la riviere ou est situee Valvidia, 20 km a l'interieur des terres. Nous n'avons pas ete decus: apres 20 km et 30 minutes en microbus (on vous explique ce que c'est plus loin), et pour la modique somme de 700 pesos a nous deux (c'est 1,40$), nous sommes arrives sur une falaise qui surplombait l'ocean. Superbe! La cote ressemble un peu a ce que l'on voit le long de la Cabot Trail, en Nouvelle-Ecosse, ou encore au Saguenay. Et c'est ce lieu qu'avait choisis les espagnols pour construire un fort pour proteger l'entree de la riviere qui mene a Valvidia. Nous en avons visite les ruines restaurees et le musee. En gros, c'etait aussi bien organise que nos parcs historiques nationaux, et ca faisait drole de voir ce qui se passait loin au sud pendant que Jacques Cartier arrivait a peine dans nos froides contrees...


Les falaises le long du Pacifique


Bromont? Sutton? St-Sauveur? Non, Niebla, Chili!!!

Le soir meme, nous avons repris l'autobus pour nous rendre quelques centaines de km plus au sud sur l'autoroute Panamericaine. Nous sommes maintenant a Puerto Varas, petite ville situee sur le bord d'un grand lac, avec en arriere-plan un immense volcan au sommet enneige, qui domine toute la region (region qui, incidemment, porte le nom tres poetique de "region X - toutes les regions sont numerotees ici, en partant de 1 au nord jusqu'a la region XII completement au sud). Si vous nous suivez sur une carte (cliquez ici pour en voir une) , c'est tout pres de Puerto Montt, la ville principale du coin. Pour continuer les references quebecoises, on est maintenant rendus a St-Jovite-dans-les-Andes. Sans blague, ca ressemble beaucoup, encore une fois, a nos Laurentides, avec une twist a-la-Banff, pour ceux qui sont alles dans les Rocheuses. Nous sommes tres, tres etonnes de voir que le Chili, finalement, c'est moins depaysant que ce a quoi on s'attendait. Les batiments sont semblables, et dans une certaine mesure, les paysage aussi. Sauf, evidemment, la cordilliere des Andes qui est toujours en arriere-plan. Quand c'est degage.


L'église de Puerto Varas, Chili. Ça pourrait être au Québec, non?

Ici aussi beaucoup d'allemands ont colonise la region, et ca parait encore: assez souvent, on voit des gens blonds, ou aux yeux bleus, mais le metissage commence a faire son joli effet. Le bed-and-breakfast (qui se nomment ici hospedaje) est d'ailleurs tenu par une charmante vieille dame allemande. Parfaitement bilingue allemand-espagnol, son apparence physique et son style vestimentaire ne laissent aucun doute sur ses origines. Tres etonnant. Parlant d'etonnement, une info qui fera surement sourir les Voisard qui lisent ceci: l'odeur en entrant dans le hospedaje rappelle en tout point celle de chez le grand-pere Leopold! Ca m'a (c'est Benoit qui parle ici) ramene des souvenirs olfactifs!

Ah oui, plus haut on vous promettait de vous expliquer ce que sont les collectivos et les microbus. Ce sont des moyens de transports tres utilises ici. Chaque village, chaque ville est reliee a ses voisines par une myriade de taxis collectifs (les collectivos) et aussi de microbus, qui suivent un trajet determine, comme un autobus, et qui prennent des passagers tout au long du trajet. La frequence de passage est tres, tres elevee, ce qui est tres pratique: on a jamais besoin de les attendre, il y en a toujours un qui passe! Les tarifs sont ridicules: aujourd'hui, pour 25km de trajet en minibus entre Puerto Varas et Frutillar (un autre village balneaire), ca nous a coute la ridicule somme de 1400 pesos (3$, pour les deux!). Efficace et exotique. Et puis non, il n'y a pas de poules et de cochons a bord. La clientele type: etudiants en route vers l'ecole dans leurs habits semblables a ceux de nos colleges prives, travailleurs, dames revenant de faire leur course a l'hypermarche du coin (il y a meme des Carrefour - le Wal Mart francais - au Chili), touristes comme nous.


Les fameux microbus, à Puerto Varas

On vous a deja parle des chiens qui sont fort nombreux ici: eh bien, on s'est fait un ami ce matin... On faisait une promenade le long du circuit patrimonial de Puerto Varas, quand un gentil chien s'est mis a nous suivre. Eh bien, il nous a suivi pendant les 2h30 que nous avons marche! Marie-Andree etait aux anges... Assez, qu'on est alles lui acheter une canette de bouffe a la fin du trajet, qu'on lui a donne dans la Place d'Armes, au centre de la petite ville.


Marie-Andrée s'est fait une amie à Puerto Varas

Ah oui, un detail, en haut a droite de cette page, on a ajoute la meteo qu'il fait la ou on est rendus.

Bon, on vous laisse, c'est le 2 pour 1 qui commence sur les Pisco Sours! ;) A bientot!

Carnet de voyage du Chili 2

Ou en etions nous, deja? Ah oui, apres quelques Pisco Sours au bar de l'hotel (4 drinks pour 6$ dans un chic bar d'hotel, sur la terrasse qui donne sur la rue. Pas mal non?), nous avons termine la soiree en essayant une chaine de fast food local, les Dominò. Mais ici, c'est classe: resto tout neuf, deco design (genre inox), et menu de perros calientes (hot dogs) et sandwich chiliens, accompagnes de... jus de fruits frais presses! Original, et beaucoup plus sante que McDo (oui, il y en a aussi ici - on les a frequentes... pour leur toilettes propres et gratuites!).
Parlant de jus de fruits, ca se boit beaucoup plus ici que chez nous. C'est normal d'en commander au resto avec les repas, autant au petit dejeuner (comme chez nous) qu'au diner ou au souper. En plus, ils sont frais presses, les saveurs sont exotiques (mangues, framboises, orange sont classiques, mais il y aussi beaucoup de fruits mysteres que nous n'avons pas reussis a identifier... mais qui sont tres bons!). Et ca ne coute qu'un dollar ou un dollar et demi.


Chez Domino's

Le lendemain, autre journee de promenade en ville, pour decouvrir le reste du centre-ville. Montee du cerro (colline) Santa-Lucia, joli parc en plein centre-ville, magasinage intensif sur les rues pietonnes, visite du quartier Paris - Londres et du quartier Santa-Lucia (on se serait vraiment cru dans une petite ville europeenne), diner dans un resto qui aurait ete tout a sa place dans le Plateau Mont-Royal, puis retour en metro (sur pneus, comme chez nous, mais tout neuf) vers le riche quartier Providencia, ou est situe notre hotel et ou Marie-Andree a fait quelques achats dans les grands magasins. La mode est la sensiblement la meme que chez nous, mais a moitie prix! On en profite...


Les bâtiments colorés du barrio Santa Lucia

Dans le barrio (quartier) Paris-Londres

Le quartier Providencia est etonnant. C'est l'Europe, mais en neuf! ll y a un gros boulevard borde d'arbre, l'Alameda, ou se trouvent plein de grands magasins, boutiques, restos, etc. Quelques rues transversales ont des restos-terrasses, bars, etc, et apres, c'est residentiel. C'est tres agreable de s'y promener, et on en a beaucoup profite.

Ca parait que le Chili est forte progression economique: toutes les infrastructures sont neuves! Nouveaux boulevards, nouveaux grands magasins, nouveaux centres commerciaux rutilants, metro inaugure il y a quelques annees a peine, rues pietonnes nouvellement amenagees partout, autoroutes en contruction partout. L'economie a vraiment decolle ici.

Par contre, ca n'empeche pas qu'a certains endroits plus eloignes du centre, ca rappelle plus le Mexique (en moins misereux, quand meme), avec des petites maisons quelquefois en tole et des quartiers qui n'ont pas l'air rassurant au premier abord. Mais tout ca, on ne le voit que de la fenetre des autobus en allant d'une ville a l'autre, c'est bien loin des quartiers centraux... un peu comme chez nous au fond, quand on quitte Montreal par la 20.

Les quartiers de classe moyenne, plus recents, en banlieue, sont des "gate cities". Le quartier au complet est protege par une haute cloture, avec gardiens de securite a l'entree, cameras de surveillance, etc. D'ailleurs, l'industrie de la securite semble florissante a Santiago. Pourtant, ou peut etre a cause de ca, on ne s'y sent pas en danger. Au contraire.

On en a deja un peu parle, mais la presence de tant de chiens est vraiment surprenante. Meme dans les Westmounts et Outremonts du coin, il y a des chiens qui se promenent en liberte. Souvent avec leur collier. Pas aggressifs du tout. Ca, ca correspond vraiment a l'image qu'on se fait de l'Amerique Latine. Mais pas le cadre alentours!

Tout le monde est etonne de voir que l'on parle espagnol, et se font un plaisir de nous aider a le pratiquer! Memes les chauffeurs de taxis se lancent dans de grandes discussions avec nous.

Avant de quitter Santiago, nous sommes alles manger chez la soeur a notre ami Fernando, Claudia. Tres sympathique elle aussi, comme a peu pres tout le monde ici. Son chum (Fernando lui aussi!) est un acteur a la television chilienne. Ses deux filles sont adorables. On a jase toute la soiree avec eux, en mangeant des tacos version chilienne (bien meilleurs, d'ailleurs!) avant que Fernando (le frere, pas le chum!) nous reconduise au terminus d'autobus.

On vous ecrit presentement de Valdivia, a 850km au sud de Santiago. On a pris l'autobus de nuit pour s'y rendre, on est arrives a 9h ce matin. Mais la, attention. Quand on parle d'autobus, la notion n'est pas la meme que chez nous. Et la, vous allez etre surpris: ils sont immensement plus confortables ici! Pour le trajet, on avait le choix entre 5 classes differentes (et autant d'autobus) dont les prix variaient de 12$ a 50$ - pour 850km! On a prix la deuxieme meilleure classe (la classe "premium" etait deja complete) pour 30$, et on a pas ete decus: autocar moderne a deux etages, larges sieges en cuir se descendant presque completement, appuis-pieds integraux, service comme en premiere classe en avion. Nourriture, boissons, couvertures et oreillers places par l'agent de bord, bref, on etait aux petits oignons, et contrairement a ce que l'on craignait, on a tres bien dormi les 10h du trajet.

Surprise a notre arrivee: on se croirait a Ste-Agathe-des-Monts!!! Vegetation semblabe, ambiance de petite ville des Laurentides, meme l'architecture ressemble plus a celles de nos petites villes, avec les vieilles maisons victoriennes, les facades de magasin un peu Far West, etc. La region a ete colonisee par des europeens (surtout allemands) il y a 100 ans, a peu pres en meme temps que nos Laurentides, et ca parait! Quelques differences, toutefois: la place centrale au look plus espagnol, le marche au poissons sur le bord de la riviere, ou d'enormes loups de mer - on est pas loin du Pacifique - viennent se rassassier des restes de poissons lances a l'eau par les marchands. Il fait aussi beaucoup plus frais qu'a Santiago: on est passes de 25C a 12C! Mais la fraicheur fait du bien, c'est agreable pour visiter. On pense aller explorer les parcs nationaux situes au pieds des Andes au cours des prochains jours. On vous en redonnera des nouvelles!


Ste-Agathe-des-Andes, euh, non, Valvidia!


Les loups de mer le long du marché, à Valdivia

¡Hasta luego!